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Histoire de Twitter, de Stat.us à X

L'Application Puissante aux Multiples Failles

Il y a quelques semaines, nous avons évoqué le changement d'identité de Twitter, qui est devenue X, ainsi que la volonté de son nouveau propriétaire d'en faire la première super-app occidentale. Cette fois-ci, nous avons décidé d'explorer davantage l'histoire de X et de ses concurrents.

DANS LES GRANDES LIGNES

Twitter a été créé à San Francisco en 2006. Initialement connu sous le nom de Stat.us, puis de Twttr, finalement devenu Twitter, une application de microblogging permettant aux utilisateurs·trices de publier des messages courts appelés "tweets".

Son fonctionnement est relativement simple : chaque utilisateur·trice peut choisir de suivre les comptes qu'il·elle souhaite et publier des messages sur son propre compte. Il est également possible de "retweeter", c'est-à-dire de partager un message qui n'est pas le sien sur son propre compte. Cette fonctionnalité est l'élément clé à la viralité des contenus sur la plateforme, où l'information circule rapidement.

Plus récemment, en mars 2022, Elon Musk a annoncé l'acquisition d'une partie des actions de Twitter, pour finalement racheter l'ensemble de la plateforme et la renommer X. Ses ambitions étaient immenses, mais pour l'instant, la plateforme reste essentiellement inchangée dans son fonctionnement.

LA CONCURRENCE

Le succès de Twitter (de son temps) a inévitablement attiré des concurrents, et la plateforme n’est de loin pas la seule sur le terrain du microblogging. Commençons par la plateforme détenue par le principal concurrent d'Elon Musk, Mark Zuckerberg ; propriétaire de l'empire Meta, regroupant Facebook, WhatsApp et Instagram, qui a lancé Threads, présentée comme l'application de conversation écrite d'Instagram. Malheureusement, son lancement qui a semblé précipité au vu des nombreuses fonctionnalités de base non disponibles partout dans le monde n’a pas su fidéliser son audience. En somme, pas de quoi effrayer le géant X.

Un autre exemple de concurrent est Mastodon, une plateforme décentralisée et open source offrant une interface similaire à celle de X. Contrairement à X, elle permet aux utilisateurs·trices de se connecter à différents serveurs, chacun rassemblant une communauté distincte. Lancée en 2016, Mastodon se distingue par une expérience sans publicité et une préservation des données privées.

D'autres plateformes comme Artifact permettent aux utilisateurs·trices de partager des réflexions, des critiques, des idées de manière indépendante, tandis que Hive Social permet de publier des messages, des vidéos, des sondages, ainsi que des questions-réponses, rappelant les codes de Myspace. Les plateformes similaires à X sont nombreuses et variées. Toutes ayant un fonctionnement reprenant l'essence même des plateformes sociales, permettant à des contenus d’atteindre la viralité en un rien de temps, de valoriser l'expression et de partager et trouver des ressources infinies. Malgré de nombreuses plateformes concurrentes X semble toujours avoir le monopole, est-ce que le pire ennemi du réseau ne serait-il pas lui-même ?

Depuis l'émergence des réseaux sociaux, les trolls, les fake news et la désinformation sont monnaie courante. L’immense force des réseaux sociaux, c'est la liberté de parole qu’ils offrent à leur audience, mais c'est aussi leur plus grand défaut. Tout peut être dit sans qu'aucun ou presque contrôle ne puisse être exercé.

Depuis le rachat par Elon Musk la plateforme est restée la même à quelques détails près… On peut citer la fin de la modération. Souhaitant restreindre le moins possible la liberté d’expression, le nouveau propriétaire s’est délesté des outils automatiques de contrôle des publications semant la zizanie sur la plateforme. Afin de colmater les trous après une montée de la désinformation suite à cette décision, des fonctionnalités tels que « les notes de la communauté » sont apparues. Ce sont les utilisateurs·trices qui permettent de « valider » ou non un contenu. Malgré ses efforts, X ne semble pas être prêt à devenir une plateforme 100% fiable.

La désinformation est d'autant plus problématique qu'elle est difficile à identifier. Avec l'avènement et l'usage massif de l'intelligence artificielle, ce problème semble s'aggraver. Des images plus vraies que nature circulent et sont relayées sur X, créant rapidement des informations trompeuses amplifiées des centaines de fois. En plus des messages volontairement violents, insultants ou relayant de fausses informations, les différents contenus générés par des intelligences artificielles viennent asseoir une atmosphère de doute sur les informations rencontrées.

EN CONCLUSION

Les plateformes de microblogginmg sont nombreuses et variées, il y en a pour tous les goûts. X a évolué avec son temps et ses différents propriétaires. Aujourd’hui encore la plateforme est confrontée à de nouveaux défis et seul l’avenir nous dira, si c’est son réel objectif, si elle pourra devenir une plateforme d’information sûre ou si elle restera une plateforme mêlant tout types d’informations à prendre avec des pincettes.

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